Après le magnifique Malawi, nous poursuivions notre route vers le Mozambique. Les formalités à la frontière se déroulaient plutôt rapidement (selon les normes africains), mais régler une assurance s’avérait un plus grand défi. L’assureur nous facturait €20 par moto, mais il n’aurait pas dû violer les règles de manière tellement tape-à-l’œil en remplissant les papiers. Tom avait immédiatement remarqué qu’il voulait nous escroquer et voulait le confronter à propos de ça. Après une heure de de discussion en poussant et tirant, il se mettait presqu’à genoux, en suppliant de pouvoir payer l’assurance de sa propre poche. Tout pour que nous ne l’emmènerions pas à la police!

Heureusement, cet incident se volatilisait en entrant le pays. Les routes goudronnées s’avéraient ‘diversifiées’: parfois toutes neuves, parfois en construction, souvent une recherche de parties pavées entre tous les trous. Pour nous, sur les motos, c’était chouette. Faire des slaloms entre les chimères qui faisaient perdre beaucoup de temps aux chauffeurs de voiture ou accélérer pour monter la roue avant et prendre l’énième trou avec la roue arrière. C’était fun!

Women crushing corn for Shima along the track

Ecraser le maïs pour faire du nshima au bord de la route

100's of kilometers of potholed roads

Des centaines de kilomètres de route pleine de trous

A l’orée du Parc National de Gorongosa, nous avons été accueilli chaleureusement par un couple, qui nous a offert une chambre dans leur propre maison car il n’y avait pas de place au camping. Nous bavardions pendant des heures, racontions nos histoires de voyage et nous jouissions de leur hospitalité. Le ton était donné : tous les sud-africains que nous avons rencontrés en cours de route s’avéraient fantastiques!

En venant ici, nous avions entendu plein d’histoires impressionnantes sur la côte du Mozambique et il faut l’avouer: elle est superbe! Les belles plages de sable blanc à perte de vue, le soleil sur nos visages, des pêcheurs qui vendent des langoustes fraîches… Il y a des endroits pires pour passer un peu de temps. Quand on monte la tente et le bureau mobil à un endroit pareil, l’inspiration pour les nouveaux articles vient automatiquement. Il y avait qu’un inconvénient: ma moto résistait de temps en temps. Il était dur de démarrer de la première fois et j’avais l’impression qu’elle perdait de la puissance. Quand elle ne voulait plus démarrer du tout un jour, nous étions très contents d’être entourés par plein de sud-africains hyper gentils. Ils nous ont donné des câbles de démarrage et nous décidions de rouler vers Jobourg d’une traite, sans couper le moteur. J’ai souffert pendant 900 km – et non seulement à cause de la selle dure ;-). Le bruit assourdissant, le manque de puissance, le froid après ces mois de chaleur et la peur de ne pas arriver jusqu’en ville. Mais nous avons réussi! Après avoir cherché un endroit pour dormir, j’ai éteint le moteur et je suis allée au lit, soulagée et épuisée.

The daily fisherman trying to sell his catch on the beach

Un pêcheur qui essaie de vendre son poisson sur la plage

Now that's what we call crayfish!

Voilà ce qu’on appelle une langouste!

Look, they have crispy bread again... And avo's!

Regarde, il y a enfin du pain croustillant… Et des avocats!

Mike du Biker’s Warehouse à Jobourg s’est immédiatement occupé de la moto et nos soupçons ont été confirmés: le roulement d’un des culbuteurs était bloqué et deux cals avaient été catapultés de leur place habituelle. C’est un problème fréquent pour les blocs des 690, nous le savions en avance. Le jeu de soupapes était un demi-centimètre, mais – heureusement – nous n’avons pas dû attendre trop longtemps pour avoir un nouveau culbuteur et arbre à cames. La moto tournait à nouveau comme une machine à coudre en un rien de temps. Ouf!

Just outside Biker's Warehouse in Jo'burg, ready to rock 'n roll again

Devant le Biker’s Warehouse à Jobourg, prêts à rouler!