Nous entrons le Togo par un tout petit poste frontière. Ici, on ne voit pas passer beaucoup plus qu’une mobylette avec un Togolais ou un Ghanéen de temps en temps, donc nous devons expliquer aux agents que le visa d’entente – que nous avons obtenu à Ouaga – est bien légal. En fait, nous aurions même pu coller un autocollant Panini dans nos passeports, ils nous aurons mis le tampon avec autant de plaisir.

Au nord du Togo

Au nord du Togo

Au lieu de la chaleur sèche, il y a maintenant une chaleur humide qui est presque insupportable et cela ne changera pas pendant quelques semaines. Kpalimé est notre premier arrêt dans ce nouveau pays et après une semaine de cuisine ghanéenne, nous nous offrons une assiette de frites avec des carbonades  flamandes ou du vol-au-vent dans le seul restaurant belge du Togo: ‘Le Bon Vivant’, chez Jan et sa mère, Maria. Deux individus qu’on ne peut pas rater. De la folklore d’Anvers avec de bons repas et des bières belges!

La ville de Kpalimé est connue pour son immense population de chauves-souris. Les arbres sur les collines sont plein de ce qui ressemble à des fruits noirs, mais quand un des guides frappe sur un arbre avec sa machette pour faire du bruit, nous voyons un vrai spectacle de milliers de chauves-souris qui s’envolent, qui crient et qui font leurs besoins. Le résultat était bien visible sur mon T-shirt et ma caméra.

They look like black fruits hanging in the trees

Cela ressemble à des fruits noirs dans les arbres

Bats Kpalimé

Mais ce sont des chauves-souris, des milliers de chauves-souris

 

Lomé, la capitale, est à environs 200 km vers le sud et sur la route goudronnée qui nous y mène, nous avons de la pluie pour la première fois depuis longtemps. Cela nous rafraîchit un peu, même si ce n’est que temporaire. Nous allons surtout à Lomé pour régler des visas, mais passer la ville sans visiter le plus grand marché de vaudou du monde, c’est hors question. Nous avons du mal à le trouver dans le labyrinthe de ruelles, mais soudainement nous sommes certains d’être très proches: une odeur pénétrante de viande pourrie vient vers nous. Les voilà: des tas de têtes d’animaux coupées. Des chiens, des singes, des moutons, des vaches, des serpents, des rats, des crocodiles… Des oiseaux séchés au milieu de plein de poupées fétichistes et d’autres objets effrayants. Et à côté, un vendeur qui aurait aussi bien pu vendre des chaussettes de tennis. Des problèmes d’hypertension? Deux mois avec un serpent mort dans le cou et tu seras libéré de ta souffrance! 🙂

The voodoo market in Lomé

Le marché de vaudou à Lomé

Faille d'Aléjo, northern Togo

Faille d’Aledjo, au nord du Togo

Une route de 400 kilomètres, entre des chauffeurs fous et de vieux camions, nous mène enfin au pays Tamberma, au nord du Togo. Nous faisons connaissance avec les habitudes locales: pas d’électricité, pas d’eau, mais des hommes complètement nus qui flânent dans les rues, à l’aise, comme si de rien n’était. Et puis, il y a cette superbe piste qui traverse la vallée de Tamberma. Les maisons traditionnelles – faites d’argile – sont impressionnantes et surtout l’environnement est presque magique. A couper le souffle!

Traditional clay huts in Tambermaland

Maisons d’argile traditionelles au pays des Tambermas

Traditional clay huts in Tambermaland

Maisons d’argile traditionelles au pays des Tambermas