La Colombie est sans aucun doute notre numéro deux des pays préférés en Amérique du Sud (juste après la Bolivie). Même si la première expérience était plutôt laborieuse… Après tant de pays, nous savons bien qu’il faut toujours prévoir assez de temps pour passer une frontière. Nous comptons une demi-journée, en espérant que nous passerons plus vite que ça. Le passage frontalier à Ipiales n’était pas difficile du tout, il y avait seulement une super longue queue! Et quand je dis super longue, cela signifie plusieurs heures d’attente pour enfin – en quelques minutes – recevoir le cachet dans le passeport. Heureusement que j’adore observer les gens et que ces moments ‘perdus’ sont parfaits pour améliorer mes langues J. Bien que je ne rigolais plus quand il a commencé à pleuvoir juste après l’immigration. Il tombait des cordes. C’était le fil rouge durant la première semaine dans ce nouveau pays: ‘oh, aujourd’hui ça ne sera pas trop’ pour décider de partir sans pantalon de pluie et pour être trempé après à peine une demi-heure…

in between the downpours, Colombia is an awesome ride

Quand il ne pleut pas, les pistes Colombiennes sont fantastiques

Keeping the track tidy!

Elle est propre , la piste!

Le premier arrêt à Pasto était déjà plutôt ‘spécial’. Nous avons dormi dans un petit hôtel bon-marché dans le quartier chaud de la ville, où on devait bien regarder pour savoir les femmes étaient vraiment nées femme. Mais qu’ils étaient gentils ici! Des conversations amusantes, des regards curieux et quand même faire un énième demi-tour pour bien regarder nos motos impressionnantes.

La Colombie est le paradis du tout-terrain. Nous avons traversé des pistes splendides, qui nous ont emmenés vers les plus beaux endroits. San Agustín était un de ces endroits, même si c’était un peu touristique avec les statues qu’on peut y visiter. Je crois que nous avons surtout été surpris par la cuisine de rue, avéc des légumes pour une fois. Et c’était le lieu de départ idéal pour visiter le désert Tatacoa, un phénomène naturel d’une beauté renversante, bien qu’on ne peut pas le comparer au Sahara. Des rochers, du sable, des pistes et des petits villages, tout ce que nous adorons quoi!

Tatacoa desert

Le désert Tatacoa

A Villavincencio, nous avions rendez-vous avec Esteban et sa famille, un garçon avec la myopathie de Duchenne que nous allions interviewer. Sinon, nous n’aurions jamais visité cette grande ville, loin de tout. Mais quelle expérience. J’ai l’impression qu’il y a plus de cafés de billard ici que dans la Belgique entière. Et nos nouveaux amis nous ont fièrement montré les plus beaux coins de leur ville.

Mais la piste et Medellín nous appelaient. Nous suivions les pistes désertés, passions par Chiquinquirá qui s’avérait – par surprise – super sympa, et nous nous arrêtions dans des endroits où aucun touriste étranger passe. C’est merveilleux, des gens qui lèvent le pouce en nous voyant et nous félicitent pour avoir choisi LEUR village. Sincèrement, cela nous donne des ailes.

Medellín est complètement différent: animée, agitée, on y trouve tout et nous avons vu des graffiti magnifiques dans ce qui était le plus dangereux cartier de la ville avant. Nous avons trouvé une auberge sympa en dehors du coin touristique, où nous avons rencontré Moritz, un voyageur allemand. Je crois que ça a pris à peine une demi-journée avant qu’il ait décidé – endoctriné par nos histoires et notre passion – d’acheter une moto lui-même et de continuer son voyage sur deux roues. Tom était le parfait guide pour l’aider avec son achat et heureusement que Moritz a accepté son aide, car il aurait acheté n’importe quelle épave chinoise rassemblée avec un peu de ruban adhésif. L’enthousiasme rend aveugle parfois…

Colourful houses in Comuna 13, Medellin, the Pablo Escobar neighborhood

Maisons colorées à Comuna 13, Medellin, le quartier Pablo Escobar

Comuna 13 in Medellin, the Pablo Escobar neighborhood

Comuna 13, Medellin, le quartier Pablo Escobar

Cafe de Colombia

Café de Colombia

Pour une fois, ce n’était pas Tom mais moi-même qui choisissait les pistes vers le nord et décida de suivre les pointillés sur la carte, bien que je ne trouvais pas d’information sur ces routes sur l’internet et même les indigènes ne pouvaient pas nous aider. Je dois l’admettre, j’ai le meilleur prof dans ce domaine et nous ne l’avons pas regretté. Au contraire, les pistes étaient chouettes et exigeantes et au moment où on a tellement besoin de lui mais qu’on ne l’attend pas du tout, nous avons trouvé un mécanicien fantastique dans un petit village perdu, qui pouvait réparer les vis cassées de nos porte-bagages. Le monde est plein de miracles, même après avoir tant voyager.

The tracks got a bit challenging at times

Tom sur la piste

Notre dernier arrêt en Colombie était Carthagène, d’où nous enverrions les motos au Panama. Nous avons vécu chez Max – un adepte de motos – et sa famille pendant trois semaines. Nous n’aurions pas pu être plus chanceux! Ils ont pris soin de nous, ont préparé des repas et fait la lessive pendant que nous arrangions tout pour l’expédition. Honnêtement? J’ai presque versé une larme au moment des adieux. Pour la première fois depuis notre départ, j’avais eu un ‘sentiment de famille’. Je ne l’oublierai jamais!

Packing the bikes in Cartagena

Emballage des motos à Cartagène

Saying goodbeye to Cartagena with a nice view over the Carribean and a plastic cup of red

Adieu Cartagène, une vue superbe et un gobelet de vin rouge :-)