Premier arrêt au Ghana est le Parc National de Mole au nord du pays. On nous avait dit que si on voulait voir des éléphants, il fallait être ici. Et on en a vu, des éléphants! Nous options pour le safari à pied et après un petit quart d’heure, notre guide nous a emmenés vers un troupeau de 7 éléphants sauvages. Il y avait en grandes lettres sur toutes les enseignes dans le parc qu’il fallait toujours garder une distance d’au moins 50 mètres des animaux, mais quand Tom veut prendre une photo de moi, le guide me fait signe de me rapprocher quand même. Cet animal géant, avec ces oreilles battantes, à 30 mètres de moi: je n’étais pas vraiment à mon aise. Et le guide? Il avait beaucoup de plaisir…
Prochaine destination: les cascades de Kintampo. Belles, mais pas vraiment impressionantes. Ou sommes-nous un peu gâtés peut-être? Avons-nous besoin de plus pour nous faire imponer? Le prochain soir, nous voulons monter notre tente au Lac Bosumtwi, un lac de cratère juste en dessous de Kumasi. Normalement, cela aurait dû être une journée de route plutôt calme, mais nous avons des difficultés à retirer de l’argent et nous nous retrouvons au milieu de l’heure de pointe à Kumasi. Nous perdons beaucoup de temps. Heureusement, Tom connaît un raccourci pour arriver au lac. Bon, un raccourci, c’est relatif… En fait, c’est une piste qui est complètement détruite par la pluie, qui est assez difficile dans le noir et qui s’arrête soudainement en plus. Une pente rocheuse raide est tout ce qui nous sépare de notre destination pour la nuit. Dans la lointaine, nous voyons des éclairs et nous entendons le tonnerre. Il y a un vent violent qui se lève. Que faire maintenant? Retourner est trop dangereux dans le noir, donc nous nous arrêtons dans le premier petit village, où il y a déjà quelques personnes très gentilles qui nous attendent. Ils nous offrent une chambre et de l’eau: qu’est-ce qu’on veut de plus? Cela prend que quelques minutes avant que le village est innondé par un déluge. Le lendemain nous arrivons enfin au lac par une autre route et nous profitons de l’eau rafraîchissante après la chaleur des derniers jours sur la moto.
Nous décidons d’éviter le litoral trop touristique et surtout cher et nous prenons une piste vers l’est en dessous du Lac Volta. Elle est juste un peu plus éprouvante que prévu, ce qui fait que nous devons de nouveau faire appel à l’hospitalité des Ghanéens. Il y aura de nouveau de l’orage aujourd’hui. Mettre la tente n’est donc pas une option, mais heureusement il y a encore une petite chambre libre dans la maison de l’hôpital, chez le personnel médical. .
C’est ici qu’on suit les femmes enceintes de la région, ce qui est complètement différent de chez nous. En cas d’urgence, les femmes doivent traverser beaucoup de kilomètres sur la route cahoteuse pour arriver à la ville la plus proche, et tout cela derrière sur une mobylette. Il n’y a pas de voitures ici. Et c’était bien ces sacrées bosses qui nous avaient tellement fatigués la veille. Il faut le faire, quand même!
Le lendemain, la deuxième partie de la piste change finalement en asphalte, mais ça reste une tâche difficile pour rouler ici. Nous zigzagons entre les puits profonds et nous réalisons des cascades dangereuses pour éviter le trafic. Les routes asphaltées sont souvent un plus grand défi que les pistes ici… Nous sommes donc très contents d’arriver enfin à Wli avant le coucher du soleil. Ce lieu est un oase de paix et les cascades sont superbes! Avec des orages dans la perspective, nous nous installons dans une chambre propre, avec un lit excellent. Après un dîner délicieux dans le restaurant local, nous jouissons d’une bonne nuit de sommeil, la meilleure depuis longtemps. C’est incroyable ce que la paix et le silence font avec une personne!