Les motos étaient de nouveau en pleine forme, donc il n’y avait rien qui nous empêchait d’aller découvrir le Swaziland. Après 300 km de goudron, il était déjà tard et il faisait froid quand nous montions la tente à Piet Retief, mais nous nous réveillions sous un superbe ciel bleu le lendemain. Le Swaziland n’est pas très grand, donc deux jours de route devraient suffire. J’avais du mal à ne pas rire à la frontière quand on ne me rendait pas seulement les passeports, mais aussi des préservatifs. La dame derrière le comptoir insistait même d’en prendre 8 au lieu de 4. Le Swaziland a la plus grande concentration d’infections par le VIH du monde. Caroline était surprise de me voir sortir avec mes petits cadeaux gratuits. 🙂

Free goodies at the border

Petit cadeau à la frontière

L’ambiance y est plutôt relaxée, les gens sont chaleureux et les collines du Swaziland apportent de la variation dans le paysage. Il y avait une belle alternance entre les pistes et le goudron. Nous passions la nuit près de Piggs Peak, sur une colline avec une vue à couper le souffle.

Swaziland

Le Swaziland

Pine wood is big business in Swaziland

Le pin est du big business au Swaziland

Swaziland

Le Swaziland

Swaziland

Le Swaziland

Mais – contrairement à ce que nous pensions – c’était surtout l’Afrique du Sud qui nous a épatés. A cause du temps que nous avions perdu à Jobourg, notre liste avait dû être réduite et nous avons dû suivre le goudron pour 1500 km avant d’arriver à l’entrée du Parc National de Baviaanskloof. Et ça valait vraiment le coup. Des pistes en gravier, houleuses entre les montagnes, avec que des animaux sauvages dans les environs. C’est la basse saison ici en Afrique du Sud et cela se voit.

1500 km of quick tar road

1500 km de goudron rapide

Outdoor life and cooking in South Africa

Vivre et cuisiner en plein air en Afrique du Sud

Nous suivions une belle piste en gravier vers le côté nord du Swartbergpas, qui s’avérait fermé à cause d’inondations et glissements de terre. Nous avons joui d’une belle soirée à Prince Albert pour reprendre la route vers l’autre côté du col le lendemain. Et la voilà, la flèche vers ‘Die Hel’, l’enfer. Nous en avions encore parlé, Caroline et moi, et nous n’allions pas y aller. Mais un peu de force de conviction et l’idée qui ‘cela ne serait pas tellement terrible’ l’ont persuadée quand même.

The road to 'The Hell'

La route vers Die Hel, ‘l’enfer’

Et ce n’était pas du tout l’enfer. Toutes ces histoires sur la route extrêmement dangereuse… Nous ne les comprenons pas vraiment. C’était du beau gravier lisse avec un trou, un rocher, un peu de sable ici et là et une rivière de 20 cm de profondeur. Comparé aux routes en Afrique Centrale, ceci était une piste plutôt facile. Mais une qui excelle en beauté aussi. La piste houleuse traverse les montagnes du Swartberg et descend enfin dans le Gamkaskloof. Le vertige est un vrai handicap ici, mais Caroline est tellement habituée aux hauteurs maintenant, qu’elle était capable de descendre sans problèmes. Nous avons vu qu’une voiture sur la route, mais plein de kudus et babouins. La route vers Die Hel est certainement dans notre top 5 des plus belles pistes jusqu’à présent!

Le Cap des Aiguilles, le point de relief le plus méridional de l’Afrique, était notre prochain arrêt. Un moment émotionnel aussi. Nous avions enfin traversé officiellement l’Afrique, après 9 mois et 38 000 km, zigzagant à travers ce continent énorme. Je parie que personne n’aurait penser ça de l’institutrice, Caroline. Traversé l’Afrique, mince alors! Ce n’est pas mal du tout!

We did it! Africa's southernmost point!

We did it! Le point de relief le plus méridional de l’Afrique!

Osstrich near Cape Aghulas

Des autruches près du Cap des Aiguilles

Mais il ne nous restait plus beaucoup de temps et nous devions nous dépêcher vers Cape Town. Nous avions fait connaissance avec Jan-Lukas – qui habite dans les environs depuis 30 ans – par un message sur Facebook. C’est un Néerlandais amusant qui a traversé l’Afrique avec une XT500 en ‘79. Nous passions des heures à raconter et écouter ces histoires et à regarder ces photos drôles et impressionnantes. A l’époque, Touratech n’existait pas encore et il a atteint l’Afrique du Sud avec trois bidons d’essence de 20 litres sur sa moto. Et oui, comme les aventuriers font, il nous a offert un lit doux et chaud, de bons repas et un garage pour travailler aux motos. Nous n’aurions pas pu trouver mieux.

Last stop before Cape Town: Chapmans Peak Drive in Houtbay

Dernier arrêt avant Cape Town: Chapman’s Peak Drive à Hout Bay

Maintenant, nous venons d’emballer les motos pour les expédier à Montevideo. Cela nous a pris deux jours entier, mais j’ose prétendre que nous avons battu le record de volume: deux motos avec bagage dans 1,9 m³. Une souris ne trouve plus de place dans la caisse!