On dirait que nous sommes arrivés dans un tout autre monde. Si tu veux prendre une photo ici au Mali, on te donne le plus beau sourire. Si tu as besoin de quelque chose, il y a toujours quelqu’un qui veut t’aider. Tu démarres avec ta moto et les gens te souhaitent sincèrement un bon voyage. Mais le Mali n’est pas sans risque. Plusieurs gens ont été enlevé ou tué les dernières années, surtout au nord du pays. Apparemment, pas tout le monde a de bonnes intentions ici, malheureusement…

We entered Mali without noticing customs or police...

Nous sommes entrés au Mali sans avoir vu les postes de douane et de police…

Nous avons eu le meilleur repas de ce voyage à Kayes, chez une cuisinière malienne au bord de la route. Il y avait plein de monde qui faisait la queue pour une assiette de haricots, pâtes et patates douces. Cela nous a couté 350 CFA, un peu plus qu’un demi euro, mais le goût était divin! Nous ne pouvions pas dormir dans notre tente, mais nous trouvions une petite chambre extrèmement bon marchée, sans eau courante. On ne peut pas tout avoir…

Nous poursuivions notre route par la piste jusqu’à Manantali, où le Néerlandais Casper gère une plantation de bananes annexe campement, avec une vue superbe sur le fleuve. Se lever le matin, le petit-déjeuner avec des bananes et une plongée dans l’eau: inestimable! Mais la piste, c’était un défi par moments: plusieures parties sableuses, des puits, des grosses pierres…

View from our hut at Cool Camp, Manantali

Vue de notre cabane au Cool Camp à Manantali

 

Just got back from town with a few beers for the night

De retour du village avec quelques bières pour la soirée

A Bamako, nous pouvons régler différents visas et ça doit aussi être une chouette ville. La route qui nous y mènerait, commençait avec 110 km de plutôt bonne piste. Il y avait des trous ici et là, dans lesquels la roue avant allait dans l’air pour y passer sans problème. J’étais un peu excité et j’accélérais de plus en plus. Je m’arrêtais de temps en temps dans un des petits villages africains idylliques pour attendre Caroline, pour continuer mon chemin après, le gaz ouvert. Mais tout à coup, les choses ont mal tourné. Un large puits d’un mètre ou deux ne posait pas de vrai problème, mais ce que je n’avais pas vu, c’est le trou qui se trouvait juste derrière. Cela m’a surpris et j’ai été catapulté de ma moto à une vitesse de 100 km/h, pour atterrir violemment par terre. Je me suis mis debout immédiatement en j’ai essayé de sortir l’Husky de l’acacia. L’écran était cassé et le guidon était de travers, mais quand j’ai poussé sur le démarreur, j’entendis le bruit habituel du monocylindre. Ouf!

 

Caroline on a nice stretch of piste

Caroline sur la piste bien lisse

Il nous restait encore 250 km de goudron et je sentais que ça devenait de plus en plus difficile de changer de vitesse à cause de la douleur à mon pied. En arrivant à Bamako, je ne pouvais même plus descendre de ma moto, ni marcher. Le verdict après une visite à un hôpital local: le cinquième métatarse du pied gauche était cassé. Pas très bien donc… 6 à 8 semaines pour guérir… Mais selon le médecin, je peux rouler, puisque les bottes donnent assez de support. C’est donc un mal pour un bien. Encore quelques jours de repos et de rencontres autour d’un verre avant de remettre ces bottes et de reprendre la route!