Les derniers kilomètres vers la frontière avec le Burkina Faso, nous ont forcés à nouveau à regarder la réalité en face. Les tensions au nord du pays ont causées un vrai ravage dans tout le Mali. Il n’y a presque plus de tourisme et les attaques des extremistes ont laissées des traces très visibles: la route vers le Burkina est complètement abandonnée, des trous de balle ont changé le dernier poste de police avant la frontière en gruyère et les Burkinabés de l’autre côté de la frontière nous regardaient avec de grands yeux de derrière les sacs à sable, car il y avait très longtemps qu’ils n’avaient plus vu passer des touristes.

Saying goodbye to lovely Mali

Au revoir, le Mali

Last Mali border post on the way to Burkina. Bullet holes all over...

Le dernier poste de police juste avant le Burkina: des trous de balle partout!

Un peu mal à l’aise, ils ont commencé à un contrôle exhaustif, le plus stricte jusqu’à présent: les coffres ont été fouillés de fond en comble, les sacs ont été vidés et nos papiers ont été vérifiés minutieusement. Mais l’ambiance devenait beaucoup plus châleureuse quand ils s’avéraient que tout était en ordre et ils nous ont fait des grands au revoirs quand nous entrions le Burkina Faso.

This must have been the most relaxed customs officer ever

C’était probablement le douanier le plus relax de tout notre voyage

Les carnets de passage ont été tamponnés un peu plus loin par un douanier sympathique, qui avait besoin de l’aide de Tom pour lui expliquer ce qu’il devait faire exactement. Encore une photo – ce qui est interdit près des bâtiments officiels d’habitude – et nous pouvions reprendre la route.

Some 200 kms of nice gravel road north of Burkina

Caroline sur les 200 km de piste au nord du Burkina

Une piste merveilleuse de 200 kilomètres et une partie goudronnée nous ont mené à Ouagadougou, la capitale, Ouaga pour les amis. Une infraction routière par Tom a presque mis des bâtons dans les roues, mais le gendarme zèle a heureusement changé d’avis quand il ne pouvait plus cacher son enthousiasme pour notre voyage en Afrique du Sud. Car “C’est loin, l’Afrique du Sud!”…

Ouaga est l’endroit idéal pour les visas et nous commencerions à appliquer le lendemain. Mais nous nous offrions d’abord un lit confortable, un repas avec beaucoup de légumes et une bouteille de vin au Pavillon Vert, une oase verte au milieu de la ville. Ce lieu avait tout pour rendre notre séjour à Ouaga le plus agréable possible. Le lendemain, quand Tom rentrait de l’ambassade du Ghana, il avait la tête qui tournait, il était distrait, il tremblait et toussait de plus en plus. Là où il a beaucoup d’énérgie normalement, il n’était pas du tout dans son assiette maintenant. Une visite chez le médecin s’imposait…

Il rentrait de l’hôpital en sueur avec dans l’une main les résultats de l’analyse de sang et dans l’autre une boîte de médicaments contre le paludisme. Les médicaments que nous prenions en avance ne protègent pas à 100%, mais il y a qu’une toute petite chance qu’on tombe malade. Et cette ‘petite chance’ était pour Tom. Cela prendra quelques jours pour guérir… Le dur à cuire a l’air très loin aujourd’hui 😉

Mais nous serons de nouveau sur la route dans quelques jours! Pas de soucies!